Logements abordables

Des logements pour les gens, pas pour l’argent.

Bruxelles est confrontée à une grave crise du logement

  • Bruxelles est la région la plus chère de Belgique et où l’écart entre le pouvoir d’achat et le coût du logement s’est le plus creusé ces dernières années. Cette crise du logement touche tout le monde, à part les super-riches.
  • Bruxelles est confrontée à une pénurie historique de logements sociaux par rapport aux autres métropoles européennes. La situation n’est pas tenable.
  • Et la crise du logement n’affecte pas seulement les bas revenus, elle touche l’ensemble de la société. Nos classes moyennes en souffrent de plusieurs manières. Elle est prise en tenaille.
  • Notre marché locatif est mal régulé : cours des dix dernières années, les loyers ont augmenté de 20 % de plus que l'inflation. bovenop de inflatie.
  • Le marché du logement bruxellois est atypique : l'offre est mal adaptée aux réalités démographiques, notamment à une population très jeune, qui compte de nombreux célibataires, des familles monoparentales, mais surtout de nombreuses personnes confrontées à un risque de pauvreté.
  • Les défis climatiques exercent une pression supplémentaire sur l’accessibilité au logement. 70 % des logements bruxellois datent d’avant 1945. Cependant, entre 40 et 50 % de la population n’est pas en mesure d’effectuer elle-même les travaux de rénovation énergétique nécessaires pour atteindre les objectifs imposés.

 

Quelles conséquences ? Exode urbain, précarité et étalement urbain

Après deux décennies consécutives de forte augmentation des prix à l’achat et des loyers et une croissance des salaires stable, nous sommes arrivés à un point où vivre en ville risque de devenir inabordable pour de nombreuses personnes.

  • Des professions essentielles, notamment dans les soins, l’enseignement ou l’horeca sont lentement mais sûrement poussées hors de la ville, alors que ce sont ces métiers qui la font vivre.
  • Les groupes vulnérables ne parviennent plus à s’en sortir et sont chassés de notre ville. Et les célibataires, les parents célibataires et les personnes âgées font aussi partie de ceux pour qui il est de plus en plus impossible de louer ou d’acheter quoi que ce soit.
  • Bruxelles se rapproche de la situation qui prévaut à Paris ou Londres, où l’on ne peut pas divorcer de peur de se retrouver à la rue.

Le résultat de cette pression sur le marché du logement est un exode urbain et un étalement urbain croissants : les prix excessifs en ville entraînent une urbanisation de la périphérie autour de Bruxelles, avec tous les problèmes désastreux de mobilité et d’environnement que cela implique.

Avec notre approche, nous voulons vraiment faire la différence pour que Bruxelles redevienne une ville abordable et où il fait bon vivre.

Les propositions de Vooruit.brussels

Avec notre programme, nous proposons une vision et une approche résolument différentes du logement et du développement urbain, une vision qui s’appuie sur des idées et des exemples venant de l’étranger. Nous plaidons pour une densification intelligente de la ville, qui soit socialement inclusive et qui renforce notre résilience climatique.

Investissement massif dans le logement social et public

  • Nous réformons les charges d'urbanisme en rendant obligatoire leur utilisation pour le logement social dans les communes riches qui n'ont pas 15 % de logements sociaux.
  • Les grands projets immobiliers devront prévoir une part de 25 % des logements sociaux.

 

Investir dans de nouveaux types de logements

  • Logements pour travailleurs essentiels (keyworkers) sur le modèle londonien, où l'on réserve une partie des logements aux métiers essentiels.
  • Développer davantage les coopératives et Community Land Trusts.
  • Investir dans de nouvelles formes de logement adaptées aux besoins de Bruxelles : habitat kangourou, projets de logement pour parents célibataires.

 

Ne plus vendre de terrains publics et densifier intelligemment pour éviter l'étalement urbain

  • Densifier la « deuxième couronne », en se concentrant sur les nœuds de mobilité tout en décongestionnant et en verdissant les quartiers densément construits. Nous voulons plus de solidarité entre les communes riches et pauvres.
  • Ne pas se contenter de construire à tour de bras et de bétonner, mais plutôt de densifier en douceur (éviter les quartiers de barres d’immeubles, mais densifier intelligemment en hauteur tout en conservant suffisamment d'espaces verts et récréatifs dans les environs immédiats).
  • Nous demandons l'arrêt de la vente de terrains publics, à l'exception des zones industrielles.

 

S’attaquer aux immeubles inoccupés

  • Meilleure procédure de signalement et base de données centrale, amendes plus sévères et politique de suivi active
  • Encourager l’utilisation temporaire des bâtiments inoccupés
  • Accélérer la conversion des bureaux en logements et autres fonctions

 

Réguler le marché de la location

  • Empêcher les loyers d'augmenter au-delà de l'inflation, geler les prix des passoires énergétiques.
  • Nous donnons à la Commission paritaire locative un pouvoir juridictionnel et nous lions l'augmentation des aides et des avantages fiscaux à l'adoption volontaire de loyers conventionnés.
  • Nous adaptons le code du logement pour renforcer les droits des locataires et nous automatisons l'attribution de l'allocation loyer.

 

Investissements collectifs dans la rénovation énergétique

  • Passer d'une approche individuelle à une approche collective :
    • Déploiement de programmes de rénovation des quartiers en mettant l'accent sur les quartiers les plus pauvres
    • Programme d'isolation à grande échelle avec le principe du « remboursement au compteur ».
    • Les propriétaires pauvres qui louent peuvent céder temporairement leur bien, les pouvoirs publics le rénovant et le louant ensuite jusqu'à ce que l'investissement soit amorti.
  • Nous rattrapons notre retard dans le déploiement des réseaux de chaleur dans les nouveaux quartiers ou dans les grands projets.

Quel financement ?

  • Notre programme prévoit les ressources nécessaires pour le financement. Nous voulons une fiscalité plus équitable : des droits d'enregistrement plus élevés à partir du deuxième logement inoccupé et une réforme fondamentale des droits de succession.
  • C'est pourquoi nous plaidons en faveur d'un fonds européen du logement et d'un programme de logement connexe, axé sur la construction et la rénovation de logements abordables, par analogie avec les instruments de relance mis en place à la suite de la pandémie de coronavirus et de la crise de l'énergie.

Après tout, l'investissement dans le logement abordable est la condition sine qua non de la croissance économique.

En savoir plus ?

Découvrez ici notre programme complet pour le logement abordable et la rénovation urbaine.